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Au terme de nombreuses années de conflit, le Soudan du Sud se sépare de la République du Soudan en 2011 et devient le plus jeune pays du monde. Situé dans le centre-est de l’Afrique, ce territoire enclavé recouvre une superficie totale de 619 745 km².
L’anglais est la langue officielle du Soudan du Sud, mais le pays compte plus de 64 tribus qui parlent de très nombreuses langues. Fait intéressant, la nouvelle constitution provisoire dont le pays s’est doté en 2011 stipule que toutes les langues indigènes du pays doivent être considérées comme des langues nationales et, à ce titre, être respectées, développées et promues.
Parmi les très nombreuses ressources naturelles du Soudan du Sud, le pétrole est sans doute la plus connue. D’importants gisements de ce que certains appellent l’« or noir » ont été découverts à la fin des années 1970 et rendus exploitables dans la décennie suivante.
Le Fonds des Nations Unies pour la population estime que le Soudan du Sud comptait 13,3 millions d’habitants en 2019.
Le Soudan du Sud est en proie à la guerre et à la violence depuis des années. Simultanément, le pays a essuyé des chocs climatiques qui ont contribué à le plonger dans l’une des pires crises humanitaires du monde.Encore aujourd’hui, on ne connaît pas exactement le bilan humain de ces années de conflit.
Le système de santé du pays est profondément fragilisé et peine à offrir les services les plus élémentaires. Il faut bien souvent marcher pendant des heures pour accéder aux structures de santé. Alors que des milliers de Soudanais du Sud meurent chaque jour de maladies curables, comme le paludisme et les infections transmises par l’eau, la population découvre aujourd’hui le risque d’une épidémie foudroyante de Covid-19.
On estime que près de la moitié de la population du pays vit dans l’insécurité alimentaire en raison de la guerre. Cette situation a été aggravée par des événements climatiques tels que les inondations catastrophiques qui, fin 2019, ont emporté les récoltes et privé près de 900 000 personnes de leurs moyens de subsistance.
En 2020, des nuées de criquets pèlerins se sont abattues sur plusieurs pays d’Afrique orientale, dont le Soudan du Sud, un phénomène qui risque d’avoir des conséquences désastreuses pour la population.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est présent dans certaines parties du sud du Soudan depuis 1984 et a ouvert une délégation à Juba en 1986. Depuis, celle-ci s’est développée au point de devenir une délégation opérationnelle majeure et déploie des programmes dans les domaines de la santé, de la santé mentale, de la sécurité économique, de l’eau et de l’habitat, ainsi que dans le domaine de la protection, avec l’aide de la Croix-Rouge du Soudan du Sud.
Nos équipes médicales assurent l’évacuation des blessés et réalisent des interventions chirurgicales vitales, en plus de soutenir les hôpitaux locaux par leur expertise et des distributions de matériel.
En collaboration avec la Société nationale, le CICR contribue à rétablir les liens familiaux en permettant à des proches séparés de se retrouver, de s’envoyer des messages Croix-Rouge ou de s’appeler au téléphone. Les principales priorités consistent à garantir l’accès à l’eau potable ainsi qu’à fournir de quoi manger aux personnes touchées par le conflit.
Le CICR s’attache aussi à promouvoir le respect du droit international humanitaire, notamment en fournissant des formations et des supports pédagogiques aux effectifs militaires et de maintien de l’ordre.
Plus d’information sur la réponse humanitaire du CICR au Soudan du Sud
363 200 personnes ont reçu des denrées alimentaires pour un poids de 5 120 tonnes.
Fourni des semences et des outils agricoles à 416 358 personnes pour qu'elles puissent cultiver leur propre nourriture.
Traitement de 438 patients blessés par balle dans les unités chirurgicales soutenues par le CICR.
Distribué plus de 5 120 tonnes de nourriture à 363 200 personnes.